Souvenez-vous, c’était la semaine des Nations Unies les Objectifs de Développement Durable (ODD) et nous organisions un webinar sur la nécessité d’utiliser la force des technologies pour transformer les business models et répondre aux ODD, d’ici 2030.
Si vous n’avez pas pu être présent ce jour là ou que vous manquez de temps pour l’heure et demie de replay, nous vous avons préparé un condensé des meilleures séquences de discussion avec nos invités. Jean Moreau de Phenix, Manuella Cunha-Brito de The Good Tech Lab, Christian Châteauvieux de KSAPA et Cédric Mainguy de PALO IT nous ont offert leurs perspectives pour faire converger innovation et impact positif.
“Il faudrait 12 000 milliards de dollars pour répondre aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU” nous dit Manuella Cunha-Brito en ouverture. Accrochez-vous, ça commence fort !
Jean Moreau est Président et Co-fondateur de l’entreprise Phenix, qui figure aux côtés de Back Market et de MicroDon parmi les entreprises pionnières de l’économie de demain puisqu'elles concilient performance économique et impact environnemental et social positif. Il rappelle ainsi que “l’opposition entre le secteur ‘for good’ historique et le capitalisme traditionnel est un peu artificiel et nous sommes heureux de pouvoir le démontrer.” C’est d’ailleurs ce que propose le Mouvement Impact France et Tech For Good France, dont Jean est également le Co-Président.
En effet, les pionniers doivent embarquer avec eux tout l’écosystème, pour que les directions Développement Durable ne soient plus isolées, pour que la RSE soit intégrée aux modèles d’affaires, au coeur du réacteur et pour que toutes les entreprises puissent faire leur part.
“Il existe des catalyseurs d’accélération pour atteindre les ODD” nous dit Christian de KSAPA et à juste titre, certaines technologies permettent d’atteindre ces objectifs car elles accélèrent les processus en termes d’échelle, de vitesse, de qualité, d’exactitude et de coûts. Mais chaque entreprise doit prioriser les objectifs à atteindre pour allier la bonne technologie à chaque objectif. Une banque par exemple pourrait choisir de répondre à l’ODD 1 de lutte contre la pauvreté en proposant des solutions tech d’inclusion financière (banque mobile par exemple) puisque, nous dit Christian, “il a été prouvé que la bancarisation permet de sortir de la pauvreté dans les pays en développement”.
La tech est un secteur où les dirigeants sont jeunes. Ces talents n’ont souvent pas connu les débuts de la transformation digitale des entreprises et ont facilement épousé le changement permis par les outils numériques dès leur arrivée sur le marché du travail. C’est à eux maintenant de prendre les devants pour activer la transition écologique et sociale.
Le challenge est de réussir à les embarquer, il doivent prendre conscience de l’impact considérable qu’ils peuvent avoir. C’est comme cela que le secteur le plus innovant en matière de technologie deviendra aussi le secteur le plus innovant pour la planète et l’humain.
C’est le nerf de la guerre. Les gestionnaires de fonds sont de plus en plus attentifs à la Green et à la Clean Tech nous dit Manuella, ils veulent donner du sens à leur argent. C’est d’ailleurs, une des tendances qui se détache des conclusions du rapport de The Good Tech Lab, aux frontières de l’impact tech.
On parle aujourd’hui de system thinking et plus uniquement de design thinking. Concrètement, cela suppose, comme nous l’indique Cédric Mainguy de PALO IT, qu’il faut cartographier les systèmes globaux en amont pour voir comment les business viennent impacter ces derniers. La démarche d’expérience utilisateur se base ensuite sur cette cartographie.
Outre la technologie, c’est tout le processus d’innovation amont qui est à repenser pour plus de circularité. C’est donc aussi une transformation culturelle de l’entreprise.
“Le talent, il est global !” nous dit Manuella. En effet, si nous voulons des innovations qui répondent aux ODD, il faut les imaginer dans une perspective mondiale c’est-à-dire en travaillant avec les communautés pour qui les technologies sont développées, et sans oublier les pays du sud dans les processus d’innovation. Avoir une démarche trop ethnocentrée empêche l’adoption des innovations dans toutes les régions du monde.
Cela vaut à l’international mais aussi en France. Pour Jean Moreau, répondre à la question de l’inclusion numérique dans les territoires nous permettra de mettre davantage le digital au service de la transition écologique et sociale. Il faut sortir de l’écosystème des start-ups tech pour embarquer les PME, les TPE, les ETI présentes sur l’ensemble du territoire.
La transition sera globale ou ne sera pas.
Nos invités sont unanimes, l’optimisme est un ingrédient nécessaire si on veut changer le status quo. “On n’a pas le luxe de pouvoir être pessimiste” nous dit Christian.
Alors, écrivons la suite de l’histoire ensemble. Le monde de demain s’écrit avec les innovations d’aujourd’hui. Contactez-nous !